L’art auprès des salariés luxembourgeois

Cet été, un vent de créativité a soufflé sur nos sites sidérurgiques de Differdange et Rodange. Des artistes luxembourgeois ont souhaité y exprimer leur amour de l’industrie qui a forgé leur pays.

La fierté de l’héritage industriel luxembourgeois
The steel owlDepuis le soir du 28 juillet, un nouvel oiseau s’est installé au sommet d’une colline près de l’église de Rodange. De ce promontoire, il observe d’un œil bienveillant les sidérurgistes, le ballet des camions entrant et sortant et les laminoirs à vif de notre site de Rodange.

Ce nouvel habitant, certes sans vie mais pourtant pas sans âme, a été réalisé par Bettina Scholl-Sabbatini, artiste luxembourgeoise. Nous remarquons alors que ses ailes, qui ne lui permettront jamais de voler, sont recouvertes de nombreuses tranches de rails à gorge qui constituent chacune de ses plumes.

Laminés dans l’usine ArcelorMittal voisine, ces rails à gorge ainsi mis en valeur rendent un bel hommage aux salariés de l’usine capables d’obtenir cette qualité de rails. Les rails à gorge sont destinés aux tramways et sont développés depuis quelques années à Rodange, dignes représentants de l’évolution permanente de nos sites au Grand-Duché.

Le hibou géant a été monté par les ateliers Guy Gardula de Ehlerange, sous la direction de Jean-Luc Juncker.

A quelques kilomètres de Rodange, toujours dans la région de la Minett, une autre œuvre fait petit à petit son apparition dans l’un de nos plus grands sites sidérurgiques du pays. Une œuvre ? Plutôt cinq gigantesques fresques urbaines recouvrant l’intégralité des tours de refroidissement de l’usine de Differdange.

Ce projet monumental est la suite logique de l’initiative de la commune de Differdange souhaitant développer l’art dans les espaces urbains. Et rien de tel que d’associer le plus grand artiste urbain local et l’industrie qui a fait la réputation de la ville depuis le début du 20ème siècle. Les tours de refroidissement sont alors apparues comme le terrain de jeu idéal pour Alain Welter et son équipe. En plus d’être de gigantesques toiles, elles surplombent la ville et permettent aux fresques d’être vues à des kilomètres à la ronde, par les passants mais aussi par les salariés d’ArcelorMittal. On peut déjà lire sur l’une des tours ce mot « Minettsdapp » accompagné de mineurs, de trains et de bâtiments industriels colorés et retraçant certains processus de la transformation de l’acier pour rendre un bel hommage au passé industriel de la région.

Alain Welter est un street-artiste luxembourgeois. Du haut de ses 27 ans il a déjà pu construire sa réputation d’artiste talentueux avec ses nombreuses œuvres faisant le plaisir des visiteurs se baladant dans les rues de la capitale et des grandes villes du Grand-Duché.

Alain Welter et son équipe se confrontent à un travail de titan pour recouvrir les tours de mille et unes couleurs. L’œuvre sera entièrement terminée début septembre après 2 mois de travail, à raison de 6 jours par semaine et jusqu’à 10 heures par jour à graffer.

Pour suivre l’actualité des fresques, vous pouvez suivre Alain Welter sur Instagram @alain_welter.